L'Omnivoyant. Fraternité et vision de Dieu chez Nicolas de Cues
« Je suis parce que tu me regardes ». Cette formule du De visione Dei sive de icona de Nicolas de Cues suffit à elle seule à résumer l’enjeu et l’originalité de ce traité adressé en 1453 aux moines de Tegernsee. « Parler pour voir », « voir pour parler », et « entendre pour croire » marquent les dif...
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Veröffentlicht in: | Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques 2014, Vol.98 (1), p.37-73 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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creator | Falque, Emmanuel |
description | « Je suis parce que tu me regardes ». Cette formule du De visione Dei sive de icona de Nicolas de Cues suffit à elle seule à résumer l’enjeu et l’originalité de ce traité adressé en 1453 aux moines de Tegernsee. « Parler pour voir », « voir pour parler », et « entendre pour croire » marquent les différentes étapes de cette expérience unique, à la fois esthétique, philosophique, spirituelle et mystique. Là où on aurait pu croire que seul l’appel de la transcendance suffit à justifier d’être devant Dieu rassemblés, la contemplation commune du tableau de Roger de la Pasture (von der Weyden) par la communauté des moines donne au contraire à voir, et même à entendre, que la « révélation du témoin », et donc du « frère », justifie la véracité de cette expérience communément partagée. Atteindre le « mur du paradis » signifie moins « faire le mur » ou « sauter le mur », qu’« habiter la frontière » où les opposés « coïncident » et où l’homme et Dieu se rencontrent dans une communauté d’humanité. |
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Là où on aurait pu croire que seul l’appel de la transcendance suffit à justifier d’être devant Dieu rassemblés, la contemplation commune du tableau de Roger de la Pasture (von der Weyden) par la communauté des moines donne au contraire à voir, et même à entendre, que la « révélation du témoin », et donc du « frère », justifie la véracité de cette expérience communément partagée. Atteindre le « mur du paradis » signifie moins « faire le mur » ou « sauter le mur », qu’« habiter la frontière » où les opposés « coïncident » et où l’homme et Dieu se rencontrent dans une communauté d’humanité.</description><identifier>ISSN: 0035-2209</identifier><identifier>EISSN: 2118-4445</identifier><identifier>DOI: 10.3917/rspt.981.0037</identifier><language>fre</language><publisher>Vrin</publisher><ispartof>Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques, 2014, Vol.98 (1), p.37-73</ispartof><lds50>peer_reviewed</lds50><woscitedreferencessubscribed>false</woscitedreferencessubscribed></display><links><openurl>$$Topenurl_article</openurl><openurlfulltext>$$Topenurlfull_article</openurlfulltext><thumbnail>$$Tsyndetics_thumb_exl</thumbnail><linktopdf>$$Uhttps://www.jstor.org/stable/pdf/44626857$$EPDF$$P50$$Gjstor$$H</linktopdf><linktohtml>$$Uhttps://www.jstor.org/stable/44626857$$EHTML$$P50$$Gjstor$$H</linktohtml><link.rule.ids>314,780,784,803,4022,23154,27921,27922,27923,58015,58248</link.rule.ids></links><search><creatorcontrib>Falque, Emmanuel</creatorcontrib><title>L'Omnivoyant. 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