Le contrôle social et politique du savoir dans les sociétés modernes
RésuméCet article s’inscrit dans une réflexion sur les raisons du contrôle du savoir scientifique innovant et sur les modalités de sa mise en œuvre par les grandes institutions sociales nationales et internationales. La sociologie de la connaissance s’intéresse depuis toujours au rôle social du savo...
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Veröffentlicht in: | Revue internationale des sciences sociales 2003-12, Vol.178 (4), p.703-716 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | RésuméCet article s’inscrit dans une réflexion sur les raisons du contrôle du savoir scientifique innovant et sur les modalités de sa mise en œuvre par les grandes institutions sociales nationales et internationales. La sociologie de la connaissance s’intéresse depuis toujours au rôle social du savoir (le pouvoir qui peut s’y enraciner) et à ses transformations et ses vecteurs (les experts, les intellectuels, les élites cognitives). Néanmoins, la préoccupation principale de la sociologie de la connaissance a traditionnellement tourné autour de la production plutôt que de la consommation du savoir. Il convient désormais, en sociologie de la connaissance, de s’orienter davantage vers ce que l’on pourrait appeler les « politiques du savoir ». Dans un premier temps, je décrirai et délimiterai la notion de politique du savoir comme domaine nouveau d’activité politique. S’agissant de la mise en œuvre de nouvelles capacités d’action (en d’autres termes, des savoirs), les politiques du savoir peuvent ne pas être restrictives a priori ; pour les besoins de cet article, toutefois, je mettrai l’accent sur les tentatives d’anticipation des effets des savoirs nouveaux sur les relations sociales ainsi que sur les tentatives de maîtrise de leur impact. Dans un deuxième temps, je repérerai certaines des raisons pour lesquelles les politiques du savoir prennent de l’importance comme champ d’activité politique dans les sociétés modernes. J’insisterai, en particulier, sur les relations en mutation entre science et société. Dans la troisième partie de l’article, j’introduirai une distinction entre politiques du savoir et politiques scientifiques. Avant de terminer par de brèves conclusions prospectives, j’esquisserai quelques cas pertinents des politiques du savoir en action. |
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ISSN: | 0304-3037 2222-4610 |
DOI: | 10.3917/riss.178.0703 |