Redonner vie à la vie

À défaut d’être encore perçue comme un miracle, la vie reste un mystère pour la science, pour la médecine notamment. Il semble qu’on ne puisse en parler qu’indirectement, en l’envisageant à partir de ses effets. Mais les métaphores classiques et opposées du trésor et du capital échouent toutes deux...

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Veröffentlicht in:Revue française d'éthique appliquée 2017-01, Vol.3 (1), p.69-76
1. Verfasser: Constantinidès, Yannis
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:À défaut d’être encore perçue comme un miracle, la vie reste un mystère pour la science, pour la médecine notamment. Il semble qu’on ne puisse en parler qu’indirectement, en l’envisageant à partir de ses effets. Mais les métaphores classiques et opposées du trésor et du capital échouent toutes deux à rendre compte de sa nature intime. Le retour au vitalisme, qui hésite entre philosophie et science de la vie, s’impose ainsi pour rompre le charme délétère du mécanisme et de la désubjectivation du vivant qu’il entraîne. Claude Bernard a par exemple reproché à la physiologie de Bichat de ne pas être une science objective alors que sa force est justement de prendre en considération la spécificité de la vie, qui ne se laisse pas réduire à des équations. La philosophie vitaliste nous permet dès lors de mettre en évidence la réification persistante du vivant, malgré la vogue récente de l’éthique médicale. Une notion ambiguë comme la « qualité » de vie est symptomatique à cet égard puisqu’elle révèle la tyrannie de l’évaluation quantitative sous couvert de respecter la dignité du patient.
ISSN:2494-5757
2427-0687
DOI:10.3917/rfeap.003.0069