Esquisse d'un guide des perplexes : problèmes de définition et de classification des adverbes de degré en français

Les notions de quantité et d’ intensité sont très présentes dans le lexique du français. Mais elles restent trop intuitives. On essaie ici de les circonscrire plus rigoureusement, en notant tout d’abord qu’il s’agit des deux faces d’une même notion, le degré , dont la définition inclut les termes me...

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Veröffentlicht in:Langue française 2013-03, Vol.177 (1), p.37-50
1. Verfasser: Gaatone, David
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Les notions de quantité et d’ intensité sont très présentes dans le lexique du français. Mais elles restent trop intuitives. On essaie ici de les circonscrire plus rigoureusement, en notant tout d’abord qu’il s’agit des deux faces d’une même notion, le degré , dont la définition inclut les termes mesure ou dimension. En effet, de nombreux adverbes désignent tant la quantité que l’intensité (tellement) et des adverbes différents, les uns visant plutôt la quantité (beaucoup) , les autres plutôt l’intensité (très) , fonctionnent comme variantes libres ou contextuelles. On distinguera aussi les purs marqueurs de degré (combien) de ceux où le degré est associé à d’autres sèmes (loin, longtemps) . Par ailleurs, ces adverbes ne forment pas une classe sémantique ou syntaxique homogène. Certains sont des marqueurs de mesure de degré (beaucoup) , d’autres, de conformité, d’égalité ou d’emphase de degré (assez, trop, si) . D’autres propriétés, telles que l’orientation argumentative (peu, un peu), la définitude (trois, beaucoup), les niveaux (faible, moyen, élevé : peu, pas mal, beaucoup) , la nombrabilité (peu, un peu) , découpent l’inventaire en diverses sous-classes.
ISSN:0023-8368
1957-7982
DOI:10.3917/lf.177.0037