Analyse, synthèse, diathèse ou la longue marche… de la pensée

L’article part d’une constatation inattendue : la pensée naît renversée!... Je veux dire que la pensée naît “renversée” dans la mesure où elle doit se soumettre à d’innombrables idées reçues pour pouvoir accéder à sa propre originalité – et y parvient, en effet, entre l’enfance et l’adolescence. Mai...

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Veröffentlicht in:Diogène (Edition française) 2020-03, Vol.263-264 (3), p.169-183
1. Verfasser: Roumanes, Jacques-Bernard
Format: Artikel
Sprache:fre
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description L’article part d’une constatation inattendue : la pensée naît renversée!... Je veux dire que la pensée naît “renversée” dans la mesure où elle doit se soumettre à d’innombrables idées reçues pour pouvoir accéder à sa propre originalité – et y parvient, en effet, entre l’enfance et l’adolescence. Mais pas toujours, hélas! Le conflit est donc immédiat entre la censure imposée par l’Ordre établi d’une génération, et les penseurs suivants – en fait, actuellement, tous les êtres humains – qui, au nom de la démocratie, opposent sans cesse aux élus ou aux experts une remise en question de l’indiscutabilité de leurs Lois ou Vérités prétendues absolues. En art comme en science, en religion comme en philosophie. Inversement, la soif d’Absolu des rébellions, dès l’adolescence, aboutit, à gauche, à la même “justification” de la Terreur et des totalitarismes, à droite, à la dictature fascisante des soi-disant libéralismes les plus dévastateurs et, dans les deux cas, à la guerre et à la répression “justifiée” au nom de l’Unité de tous ; redoutable paradoxe! (c’est celui de la morale de l’ambiguïté héritée de Robespierre, dont les contradictions encombrent les réseaux sociaux). Ainsi, selon qu’on s’interdit ou que l’on justifie rationnellement d’anéantir l’être ou la pensée des autres, penser fait vivre ou penser tue… Mais il existe encore une perspective épistémologique autre : la modification du monde par l’actualisation de nos connaissances comme réalisation de la pensée. Ce que j’invite à nommer une diathèse.
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Je veux dire que la pensée naît “renversée” dans la mesure où elle doit se soumettre à d’innombrables idées reçues pour pouvoir accéder à sa propre originalité – et y parvient, en effet, entre l’enfance et l’adolescence. Mais pas toujours, hélas! Le conflit est donc immédiat entre la censure imposée par l’Ordre établi d’une génération, et les penseurs suivants – en fait, actuellement, tous les êtres humains – qui, au nom de la démocratie, opposent sans cesse aux élus ou aux experts une remise en question de l’indiscutabilité de leurs Lois ou Vérités prétendues absolues. En art comme en science, en religion comme en philosophie. Inversement, la soif d’Absolu des rébellions, dès l’adolescence, aboutit, à gauche, à la même “justification” de la Terreur et des totalitarismes, à droite, à la dictature fascisante des soi-disant libéralismes les plus dévastateurs et, dans les deux cas, à la guerre et à la répression “justifiée” au nom de l’Unité de tous ; redoutable paradoxe! (c’est celui de la morale de l’ambiguïté héritée de Robespierre, dont les contradictions encombrent les réseaux sociaux). Ainsi, selon qu’on s’interdit ou que l’on justifie rationnellement d’anéantir l’être ou la pensée des autres, penser fait vivre ou penser tue… Mais il existe encore une perspective épistémologique autre : la modification du monde par l’actualisation de nos connaissances comme réalisation de la pensée. 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(c’est celui de la morale de l’ambiguïté héritée de Robespierre, dont les contradictions encombrent les réseaux sociaux). Ainsi, selon qu’on s’interdit ou que l’on justifie rationnellement d’anéantir l’être ou la pensée des autres, penser fait vivre ou penser tue… Mais il existe encore une perspective épistémologique autre : la modification du monde par l’actualisation de nos connaissances comme réalisation de la pensée. 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Je veux dire que la pensée naît “renversée” dans la mesure où elle doit se soumettre à d’innombrables idées reçues pour pouvoir accéder à sa propre originalité – et y parvient, en effet, entre l’enfance et l’adolescence. Mais pas toujours, hélas! Le conflit est donc immédiat entre la censure imposée par l’Ordre établi d’une génération, et les penseurs suivants – en fait, actuellement, tous les êtres humains – qui, au nom de la démocratie, opposent sans cesse aux élus ou aux experts une remise en question de l’indiscutabilité de leurs Lois ou Vérités prétendues absolues. En art comme en science, en religion comme en philosophie. Inversement, la soif d’Absolu des rébellions, dès l’adolescence, aboutit, à gauche, à la même “justification” de la Terreur et des totalitarismes, à droite, à la dictature fascisante des soi-disant libéralismes les plus dévastateurs et, dans les deux cas, à la guerre et à la répression “justifiée” au nom de l’Unité de tous ; redoutable paradoxe! 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