Politesse, impolitesse et violence verbale dans les interactions humaines
Notre contribution aborde les notions de politesse, impolitesse et montée en tension jusqu’à la violence verbale dans différentes interactions humaines : entre enseignant et élèves, sur les réseaux sociaux, en formation de jeunes migrants ou lors d’interaction impliquant des personnes souffrant de c...
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Veröffentlicht in: | Travaux interdisciplinaires du Laboratorie parole et langage d'Aix-en-Provence 2023-01 |
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Hauptverfasser: | , , , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | Notre contribution aborde les notions de politesse, impolitesse et montée en tension jusqu’à la violence verbale dans différentes interactions humaines : entre enseignant et élèves, sur les réseaux sociaux, en formation de jeunes migrants ou lors d’interaction impliquant des personnes souffrant de ce que l’on nomme désormais « maladie mentale » (Foucault 1972). Nous proposons un travail commun visant à répondre aux questions suivantes : l’impolitesse est-elle systématiquement antinomique de la coopération interactionnelle et donc vectrice d’une cristallisation de la tension verbale ? Est-elle toujours la même selon les contextes interactionnels ? Nous redéfinirons ce que l’on entend par politesse et impolitesse en vue de nous positionner dans le champ d’étude interactionnelle allant de la politesse à l’impolitesse dans un contexte de (potentielle) montée en tension verbale (Eelen 2001 ; Watts 2003 ; Mills 2009 ; Locher et Watts 2005 ; Locher 2006 ; Bousfield 2008 ; Bousfield et Locher 2008 ; Archer 2017). Nous souhaitons ainsi explorer, à travers l’analyse de nos différents corpus, l’impolitesse interactionnelle selon sa forme spécifique et selon les différents enjeux interactionnels qu’elle peut convoquer. Cela nous conduira à questionner la place de l’impolitesse dans le continuum : est-elle nécessairement génératrice de cristallisation de la tension ou bien opère-t-elle aussi, selon les contextes, en faveur d’une désescalade de la tension verbale ?Dans la lignée des travaux de Goffman (1973ab, 1974) portant sur le travail de figuration visant le ménagement des faces en présence lors de l’interaction verbale, Brown et Levinson (1978, 1987) ont décrit la politesse positive (protection et ménagement de la représentation subjective, dimension narcissique) et la politesse négative (protection et ménagement de la dimension territoriale au sens corporel, matériel, spatial, temporel, cognitif ou affectif). A côté de ces notions et de leurs menaces potentielles (par le recours à des Face Threatening Acts), on évoquera celle de Face Flattering Act qui consiste à rendre compte des actes flatteurs ou valorisants pour les faces (Kerbrat-Orecchioni 1992). Une nuance est apportée dans ce champ d’analyse par Leech (1983) qui distingue la politesse positive de nature productionniste (maximisation de l’acte poli) de la politesse négative de nature compensatoire ou abstentionniste (atténuation ou évitement de la menace portée aux faces en ayant recours à différents procéd |
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ISSN: | 2264-7082 |