The “non-religious” red cross emblem and Japan
Bien que le Japon ne soit pas une nation chrétienne, il n'a pas, contrairement à la Turquie et à la Perse, décidé d'adopter son propre emblème d'adhésion à l'organisation internationale de la Croix-Rouge. Le Japon a clairement et publiquement pris position contre toute interpréta...
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Veröffentlicht in: | Revue Internationale de la Croix-Rouge/International Review of the Red Cross 2003-03, Vol.85 (849), p.75-94 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | eng |
Online-Zugang: | Volltext |
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creator | Kosuge, N. Margaret |
description | Bien que le Japon ne soit pas une nation chrétienne, il n'a pas, contrairement à la Turquie et à la Perse, décidé d'adopter son propre emblème d'adhésion à l'organisation internationale de la Croix-Rouge. Le Japon a clairement et publiquement pris position contre toute interprétation religieuse du signe de la «croix rouge» et considéré, jusqu'en 1929, qu'il ne devait y avoir qu'un seul emblème international. Néanmoins, il y avait une certaine incohérence entre le mythe, né de l'adoption par la Turquie du «croissant rouge», selon lequel le Mouvement international de la Croix-Rouge n'avait jamais eu de liens «religieux», et le mythe selon lequel l'organisation nationale de la Croix-Rouge du Japon était dénuée de toute connotation «religieuse». Le Japon avait accepté le signe de la croix rouge puis s'était attaché à en faire un «signe national», qui devait se fondre dans les «traditions» locales pour créer une «tradition» nouvelle et plus cosmopolite. Au cows de ce processus, la Société de la Croix-Rouge du Japon s'était associee aux efforts déployés pour unifier la nation japonaise à l'intérieur d'un modèle qui conférait à l'Empereur et à la famille impériale la capacité de faire à la société internationale «eurocentrique». Ce modèle contribuait à nourrir le nationalisme japonais qui, dans un système international non occidental, devait à la fois répondre à l'Europe occidentale, et s'en tenir à l'écart, voire la surpasser à certains égards. Ce passage de la neutralité au sens strict à une connotation fortement idéologique explique que, sur la scène intérieure, la plupart des Japonais aient éprouvé un sentiment d'admiration et de profond respect pour l'emblème de la croix rouge. Il explique aussi que, sur la scène extérieure (c'est-à-dire, les champs de bataille), les armées japonaises ne respectaient que rarement le message universel d'humanité du signe de la croix rouge, car il était en contradiction flagrante avec la vision «indigène» de l'emblème de la croix rouge. |
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Le Japon avait accepté le signe de la croix rouge puis s'était attaché à en faire un «signe national», qui devait se fondre dans les «traditions» locales pour créer une «tradition» nouvelle et plus cosmopolite. Au cows de ce processus, la Société de la Croix-Rouge du Japon s'était associee aux efforts déployés pour unifier la nation japonaise à l'intérieur d'un modèle qui conférait à l'Empereur et à la famille impériale la capacité de faire à la société internationale «eurocentrique». Ce modèle contribuait à nourrir le nationalisme japonais qui, dans un système international non occidental, devait à la fois répondre à l'Europe occidentale, et s'en tenir à l'écart, voire la surpasser à certains égards. Ce passage de la neutralité au sens strict à une connotation fortement idéologique explique que, sur la scène intérieure, la plupart des Japonais aient éprouvé un sentiment d'admiration et de profond respect pour l'emblème de la croix rouge. Il explique aussi que, sur la scène extérieure (c'est-à-dire, les champs de bataille), les armées japonaises ne respectaient que rarement le message universel d'humanité du signe de la croix rouge, car il était en contradiction flagrante avec la vision «indigène» de l'emblème de la croix rouge.</description><identifier>ISSN: 1560-7755</identifier><identifier>EISSN: 1607-5889</identifier><identifier>DOI: 10.1017/S0035336100103533</identifier><language>eng</language><publisher>Cambridge, UK: Cambridge University Press</publisher><ispartof>Revue Internationale de la Croix-Rouge/International Review of the Red Cross, 2003-03, Vol.85 (849), p.75-94</ispartof><rights>Copyright © International Committee of the Red Cross 2003</rights><lds50>peer_reviewed</lds50><woscitedreferencessubscribed>false</woscitedreferencessubscribed></display><links><openurl>$$Topenurl_article</openurl><openurlfulltext>$$Topenurlfull_article</openurlfulltext><thumbnail>$$Tsyndetics_thumb_exl</thumbnail><linktohtml>$$Uhttps://www.cambridge.org/core/product/identifier/S0035336100103533/type/journal_article$$EHTML$$P50$$Gcambridge$$H</linktohtml><link.rule.ids>164,314,780,784,27924,27925,55628</link.rule.ids></links><search><creatorcontrib>Kosuge, N. 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Le Japon avait accepté le signe de la croix rouge puis s'était attaché à en faire un «signe national», qui devait se fondre dans les «traditions» locales pour créer une «tradition» nouvelle et plus cosmopolite. Au cows de ce processus, la Société de la Croix-Rouge du Japon s'était associee aux efforts déployés pour unifier la nation japonaise à l'intérieur d'un modèle qui conférait à l'Empereur et à la famille impériale la capacité de faire à la société internationale «eurocentrique». Ce modèle contribuait à nourrir le nationalisme japonais qui, dans un système international non occidental, devait à la fois répondre à l'Europe occidentale, et s'en tenir à l'écart, voire la surpasser à certains égards. Ce passage de la neutralité au sens strict à une connotation fortement idéologique explique que, sur la scène intérieure, la plupart des Japonais aient éprouvé un sentiment d'admiration et de profond respect pour l'emblème de la croix rouge. Il explique aussi que, sur la scène extérieure (c'est-à-dire, les champs de bataille), les armées japonaises ne respectaient que rarement le message universel d'humanité du signe de la croix rouge, car il était en contradiction flagrante avec la vision «indigène» de l'emblème de la croix rouge.</description><issn>1560-7755</issn><issn>1607-5889</issn><fulltext>true</fulltext><rsrctype>article</rsrctype><creationdate>2003</creationdate><recordtype>article</recordtype><sourceid/><recordid>eNqdjj8OgjAcRhujifjnAG69QPVXainORmNcZW8KVIRAa9qwcxC9HCcRjZub0_eSLy95CK0orClQsbkAMM5YRAHoh0YooBEIwuN4Nx6YR0CE4HyKZt5XAFsWcghQmNw07ruHsYY4XZdFaVvfd0_sdI4zZ73Huklr3WBlcnxWd2UWaHJVtdfL784ROx6S_YlkqkldmRdaVrZ1ZvgkBfnOkz957D_rBQ1LQo0</recordid><startdate>200303</startdate><enddate>200303</enddate><creator>Kosuge, N. 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Néanmoins, il y avait une certaine incohérence entre le mythe, né de l'adoption par la Turquie du «croissant rouge», selon lequel le Mouvement international de la Croix-Rouge n'avait jamais eu de liens «religieux», et le mythe selon lequel l'organisation nationale de la Croix-Rouge du Japon était dénuée de toute connotation «religieuse». Le Japon avait accepté le signe de la croix rouge puis s'était attaché à en faire un «signe national», qui devait se fondre dans les «traditions» locales pour créer une «tradition» nouvelle et plus cosmopolite. Au cows de ce processus, la Société de la Croix-Rouge du Japon s'était associee aux efforts déployés pour unifier la nation japonaise à l'intérieur d'un modèle qui conférait à l'Empereur et à la famille impériale la capacité de faire à la société internationale «eurocentrique». 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