Alimentation de la première année et croissance de l’enfant

L’effet protecteur de l’allaitement sur le risque d’obésité est souligné par de nombreuses études. En revanche, peu de ces études ont considéré les autres aspects de l’alimentation précoce. Ainsi, l’objectif principal de cette thèse était de caractériser l’alimentation de la première année de vie, d...

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1. Verfasser: Camier, Aurore
Format: Dissertation
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creator Camier, Aurore
description L’effet protecteur de l’allaitement sur le risque d’obésité est souligné par de nombreuses études. En revanche, peu de ces études ont considéré les autres aspects de l’alimentation précoce. Ainsi, l’objectif principal de cette thèse était de caractériser l’alimentation de la première année de vie, dans sa globalité, puis d’étudier les liens avec la croissance de l’enfant. Dans une première partie, il a été montré qu’il est pertinent de considérer des variables autres que la durée d’allaitement et l’âge de la diversification alimentaire pour caractériser l’alimentation précoce, notamment l’âge d’introduction de certains groupes alimentaires particuliers comme les boissons sucrées et le lait de vache ou encore l’introduction des morceaux. De plus, il ressort que les pratiques d’alimentation précoce recommandées comme l’allaitement ou la diversification alimentaire dans la fenêtre recommandée sont fortement associées entre elles. Des analyses sur les caractéristiques familiales associées à ces pratiques précisent qu’un âge et un niveau d’études maternels élevés sont associés à des pratiques d’allaitement et de diversification plus en accord avec les recommandations, qu’une migration et un faible niveau de revenus sont associés à un allaitement plus long et qu’enfin la présence d’enfants plus âgés dans le foyer est associée à la fois à un allaitement plus long mais aussi à une introduction précoce du lait de vache. Dans une deuxième partie, une analyse a été menée sur les liens entre les pratiques d’alimentation de la première année de vie et la croissance, avec l’étude de l’indice de masse corporelle (IMC) jusqu’à 5 ans ou encore avec le pic et le rebond d’adiposité. Il a été retrouvé que le sexe de l’enfant est un facteur modérateur dans les associations entre les pratiques d’alimentation et la croissance, avec notamment un effet de l’allaitement plus fort chez les filles. Un allaitement plus long est associé à une croissance précoce plus faible, mais les associations retrouvées avec la croissance plus tardive ne sont pas en faveur d’un effet protecteur vis-à-vis du surpoids. Une diversification alimentaire précoce est associée à un IMC plus élevé entre 1 et 5 ans. Les enfants allaités plus longtemps et diversifiés plus tardivement présentent des paramètres de croissance plus faibles la première année mais cette tendance ne se confirme pas systématiquement dans les variables de croissance ultérieures. Enfin, dans une troisième partie, l’influence de la teneu
format Dissertation
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En revanche, peu de ces études ont considéré les autres aspects de l’alimentation précoce. Ainsi, l’objectif principal de cette thèse était de caractériser l’alimentation de la première année de vie, dans sa globalité, puis d’étudier les liens avec la croissance de l’enfant. Dans une première partie, il a été montré qu’il est pertinent de considérer des variables autres que la durée d’allaitement et l’âge de la diversification alimentaire pour caractériser l’alimentation précoce, notamment l’âge d’introduction de certains groupes alimentaires particuliers comme les boissons sucrées et le lait de vache ou encore l’introduction des morceaux. De plus, il ressort que les pratiques d’alimentation précoce recommandées comme l’allaitement ou la diversification alimentaire dans la fenêtre recommandée sont fortement associées entre elles. Des analyses sur les caractéristiques familiales associées à ces pratiques précisent qu’un âge et un niveau d’études maternels élevés sont associés à des pratiques d’allaitement et de diversification plus en accord avec les recommandations, qu’une migration et un faible niveau de revenus sont associés à un allaitement plus long et qu’enfin la présence d’enfants plus âgés dans le foyer est associée à la fois à un allaitement plus long mais aussi à une introduction précoce du lait de vache. Dans une deuxième partie, une analyse a été menée sur les liens entre les pratiques d’alimentation de la première année de vie et la croissance, avec l’étude de l’indice de masse corporelle (IMC) jusqu’à 5 ans ou encore avec le pic et le rebond d’adiposité. Il a été retrouvé que le sexe de l’enfant est un facteur modérateur dans les associations entre les pratiques d’alimentation et la croissance, avec notamment un effet de l’allaitement plus fort chez les filles. Un allaitement plus long est associé à une croissance précoce plus faible, mais les associations retrouvées avec la croissance plus tardive ne sont pas en faveur d’un effet protecteur vis-à-vis du surpoids. Une diversification alimentaire précoce est associée à un IMC plus élevé entre 1 et 5 ans. Les enfants allaités plus longtemps et diversifiés plus tardivement présentent des paramètres de croissance plus faibles la première année mais cette tendance ne se confirme pas systématiquement dans les variables de croissance ultérieures. Enfin, dans une troisième partie, l’influence de la teneur en protéines des préparations infantiles sur la croissance précoce a été étudiée. Cette analyse s’inscrit dans une démarche d’exploration des mécanismes expliquant les liens entre l’alimentation précoce, dont l’allaitement, et la croissance. En effet, des apports élevés en protéines la première année de vie semblent associés à une croissance précoce plus élevée. Cette dernière analyse a permis de confirmer qu’il existe un gradient positif entre la teneur en protéines des préparations infantiles présentes sur le marché et la croissance précoce des enfants : plus la teneur en protéines de la préparation infantile consommée à 4 mois est élevée plus les paramètres de croissance (z-scores du poids, taille et IMC pour l’âge) sont élevés entre 6 et 18 mois. L’ensemble de ces analyses a permis de montrer l’effet de l’alimentation précoce sur la croissance dans l’enfance. Une diversification alimentaire précoce et une teneur en protéines de la préparation infantile élevée sont associées à une croissance précoce plus importante. Les liens entre l’allaitement et la croissance sont plus hétérogènes et ne sont pas tous en faveur d’un effet protecteur de l’allaitement vis-à-vis du risque de surpoids. The protective effect of breastfeeding on obesity risk is highlighted by numerous studies. However, few of these studies have considered other aspects of early nutrition such as complementary food introduction. Thus, the main objective of this thesis was to characterize infant feeding practices, entirely, and then to study the associations with the growth of the child. In the first part, to characterize infant diet, besides breastfeeding duration or age at complementary feeding, it appeared relevant to consider the age at introduction of particular food groups, especially sweet drinks and cow’s milk, or the introduction of the food pieces. In addition, recommended infant feeding practices such as breastfeeding or complementary food introduction in the recommended period are strongly associated with each other. Analyses of related family characteristics indicated that an older maternal age and higher level of education are associated with breastfeeding duration and complementary feeding practices in line with the guidelines. Moreover, migration and low income are associated with longer breastfeeding and that the presence of older children in the household is associated with both longer breastfeeding and early introduction of cow’s milk. A second part focused on the links between infant feeding practices and early growth, through BMI up to 5 years or the peak and the rebound of adiposity. We highlighted that the child’s sex was a moderating factor in the associations between infant feeding practices and growth, with, for instance a stronger effect of breastfeeding in girls. Longer breastfeeding was associated with lower early growth, while the associations with later growth are not in favour of a protective effect of breastfeeding on overweight. Early complementary feeding was associated with a higher BMI between 1 and 5 years. Children with longer breastfeeding and later initiation to complementary feeding had lower growth parameters in the first year, but this trend was not systematically confirmed for later growth parameters. Finally, in a third part, the influence of the protein content of infant formulas on early growth was studied. This analysis is part of an exploration of mechanisms explaining the links between early diet, including breastfeeding, and growth. High protein intake in the first year of life appeared associated with higher growth. This latest analysis confirmed a positive gradient between protein content of infant formulas on the market and early growth: the higher the protein content of the infant formula consumed at 4 months was, the higher the growth parameters between 6 and 18 months were (weight-, height- and BMI-for-age z-scores). Together, these analyses showed the effect of early feeding practices on childhood growth. Early complementary food introduction and high protein content in infant formula are associated with higher early growth. The associations between breastfeeding and growth are more heterogeneous and are not systematically in favour of a protective effect of breastfeeding on the risk of overweight.</description><language>fre</language><subject>Alimentation infantile ; Allaitement ; Breastfeeding ; Caractéristiques sociodémographiques ; Croissance précoce ; Diversification alimentaire ; Growth ; Infant diet ; Obésité</subject><creationdate>2022</creationdate><oa>free_for_read</oa><woscitedreferencessubscribed>false</woscitedreferencessubscribed></display><links><openurl>$$Topenurl_article</openurl><openurlfulltext>$$Topenurlfull_article</openurlfulltext><thumbnail>$$Tsyndetics_thumb_exl</thumbnail><link.rule.ids>230,311,776,881,26958</link.rule.ids><linktorsrc>$$Uhttps://www.theses.fr/2022SORUS064/document$$EView_record_in_ABES$$FView_record_in_$$GABES$$Hfree_for_read</linktorsrc></links><search><creatorcontrib>Camier, Aurore</creatorcontrib><title>Alimentation de la première année et croissance de l’enfant</title><description>L’effet protecteur de l’allaitement sur le risque d’obésité est souligné par de nombreuses études. En revanche, peu de ces études ont considéré les autres aspects de l’alimentation précoce. Ainsi, l’objectif principal de cette thèse était de caractériser l’alimentation de la première année de vie, dans sa globalité, puis d’étudier les liens avec la croissance de l’enfant. Dans une première partie, il a été montré qu’il est pertinent de considérer des variables autres que la durée d’allaitement et l’âge de la diversification alimentaire pour caractériser l’alimentation précoce, notamment l’âge d’introduction de certains groupes alimentaires particuliers comme les boissons sucrées et le lait de vache ou encore l’introduction des morceaux. De plus, il ressort que les pratiques d’alimentation précoce recommandées comme l’allaitement ou la diversification alimentaire dans la fenêtre recommandée sont fortement associées entre elles. Des analyses sur les caractéristiques familiales associées à ces pratiques précisent qu’un âge et un niveau d’études maternels élevés sont associés à des pratiques d’allaitement et de diversification plus en accord avec les recommandations, qu’une migration et un faible niveau de revenus sont associés à un allaitement plus long et qu’enfin la présence d’enfants plus âgés dans le foyer est associée à la fois à un allaitement plus long mais aussi à une introduction précoce du lait de vache. Dans une deuxième partie, une analyse a été menée sur les liens entre les pratiques d’alimentation de la première année de vie et la croissance, avec l’étude de l’indice de masse corporelle (IMC) jusqu’à 5 ans ou encore avec le pic et le rebond d’adiposité. Il a été retrouvé que le sexe de l’enfant est un facteur modérateur dans les associations entre les pratiques d’alimentation et la croissance, avec notamment un effet de l’allaitement plus fort chez les filles. Un allaitement plus long est associé à une croissance précoce plus faible, mais les associations retrouvées avec la croissance plus tardive ne sont pas en faveur d’un effet protecteur vis-à-vis du surpoids. Une diversification alimentaire précoce est associée à un IMC plus élevé entre 1 et 5 ans. Les enfants allaités plus longtemps et diversifiés plus tardivement présentent des paramètres de croissance plus faibles la première année mais cette tendance ne se confirme pas systématiquement dans les variables de croissance ultérieures. Enfin, dans une troisième partie, l’influence de la teneur en protéines des préparations infantiles sur la croissance précoce a été étudiée. Cette analyse s’inscrit dans une démarche d’exploration des mécanismes expliquant les liens entre l’alimentation précoce, dont l’allaitement, et la croissance. En effet, des apports élevés en protéines la première année de vie semblent associés à une croissance précoce plus élevée. Cette dernière analyse a permis de confirmer qu’il existe un gradient positif entre la teneur en protéines des préparations infantiles présentes sur le marché et la croissance précoce des enfants : plus la teneur en protéines de la préparation infantile consommée à 4 mois est élevée plus les paramètres de croissance (z-scores du poids, taille et IMC pour l’âge) sont élevés entre 6 et 18 mois. L’ensemble de ces analyses a permis de montrer l’effet de l’alimentation précoce sur la croissance dans l’enfance. Une diversification alimentaire précoce et une teneur en protéines de la préparation infantile élevée sont associées à une croissance précoce plus importante. Les liens entre l’allaitement et la croissance sont plus hétérogènes et ne sont pas tous en faveur d’un effet protecteur de l’allaitement vis-à-vis du risque de surpoids. The protective effect of breastfeeding on obesity risk is highlighted by numerous studies. However, few of these studies have considered other aspects of early nutrition such as complementary food introduction. Thus, the main objective of this thesis was to characterize infant feeding practices, entirely, and then to study the associations with the growth of the child. In the first part, to characterize infant diet, besides breastfeeding duration or age at complementary feeding, it appeared relevant to consider the age at introduction of particular food groups, especially sweet drinks and cow’s milk, or the introduction of the food pieces. In addition, recommended infant feeding practices such as breastfeeding or complementary food introduction in the recommended period are strongly associated with each other. Analyses of related family characteristics indicated that an older maternal age and higher level of education are associated with breastfeeding duration and complementary feeding practices in line with the guidelines. Moreover, migration and low income are associated with longer breastfeeding and that the presence of older children in the household is associated with both longer breastfeeding and early introduction of cow’s milk. A second part focused on the links between infant feeding practices and early growth, through BMI up to 5 years or the peak and the rebound of adiposity. We highlighted that the child’s sex was a moderating factor in the associations between infant feeding practices and growth, with, for instance a stronger effect of breastfeeding in girls. Longer breastfeeding was associated with lower early growth, while the associations with later growth are not in favour of a protective effect of breastfeeding on overweight. Early complementary feeding was associated with a higher BMI between 1 and 5 years. Children with longer breastfeeding and later initiation to complementary feeding had lower growth parameters in the first year, but this trend was not systematically confirmed for later growth parameters. Finally, in a third part, the influence of the protein content of infant formulas on early growth was studied. This analysis is part of an exploration of mechanisms explaining the links between early diet, including breastfeeding, and growth. High protein intake in the first year of life appeared associated with higher growth. This latest analysis confirmed a positive gradient between protein content of infant formulas on the market and early growth: the higher the protein content of the infant formula consumed at 4 months was, the higher the growth parameters between 6 and 18 months were (weight-, height- and BMI-for-age z-scores). Together, these analyses showed the effect of early feeding practices on childhood growth. Early complementary food introduction and high protein content in infant formula are associated with higher early growth. The associations between breastfeeding and growth are more heterogeneous and are not systematically in favour of a protective effect of breastfeeding on the risk of overweight.</description><subject>Alimentation infantile</subject><subject>Allaitement</subject><subject>Breastfeeding</subject><subject>Caractéristiques sociodémographiques</subject><subject>Croissance précoce</subject><subject>Diversification alimentaire</subject><subject>Growth</subject><subject>Infant diet</subject><subject>Obésité</subject><fulltext>true</fulltext><rsrctype>dissertation</rsrctype><creationdate>2022</creationdate><recordtype>dissertation</recordtype><sourceid>RS3</sourceid><recordid>eNrjZLB3zMnMTc0rSSzJzM9TSElVyElUKChKzc08vKIoVSExL-_wylSF1BKF5KL8zOLixLzkVLCiRw0zU_PSEvNKeBhY0xJzilN5oTQ3g7yba4izh25iUmpxfElGajGQMjIwMgr2DwoNNjAzMSasAgCNlDHD</recordid><startdate>20220117</startdate><enddate>20220117</enddate><creator>Camier, Aurore</creator><scope>AOWWY</scope><scope>RS3</scope><scope>~IT</scope></search><sort><creationdate>20220117</creationdate><title>Alimentation de la première année et croissance de l’enfant</title><author>Camier, Aurore</author></sort><facets><frbrtype>5</frbrtype><frbrgroupid>cdi_FETCH-abes_theses_2022SORUS0643</frbrgroupid><rsrctype>dissertations</rsrctype><prefilter>dissertations</prefilter><language>fre</language><creationdate>2022</creationdate><topic>Alimentation infantile</topic><topic>Allaitement</topic><topic>Breastfeeding</topic><topic>Caractéristiques sociodémographiques</topic><topic>Croissance précoce</topic><topic>Diversification alimentaire</topic><topic>Growth</topic><topic>Infant diet</topic><topic>Obésité</topic><toplevel>online_resources</toplevel><creatorcontrib>Camier, Aurore</creatorcontrib><collection>Theses.fr (Open Access)</collection><collection>Theses.fr</collection><collection>Thèses.fr</collection></facets><delivery><delcategory>Remote Search Resource</delcategory><fulltext>fulltext_linktorsrc</fulltext></delivery><addata><au>Camier, Aurore</au><format>dissertation</format><genre>dissertation</genre><ristype>THES</ristype><btitle>Alimentation de la première année et croissance de l’enfant</btitle><date>2022-01-17</date><risdate>2022</risdate><abstract>L’effet protecteur de l’allaitement sur le risque d’obésité est souligné par de nombreuses études. En revanche, peu de ces études ont considéré les autres aspects de l’alimentation précoce. Ainsi, l’objectif principal de cette thèse était de caractériser l’alimentation de la première année de vie, dans sa globalité, puis d’étudier les liens avec la croissance de l’enfant. Dans une première partie, il a été montré qu’il est pertinent de considérer des variables autres que la durée d’allaitement et l’âge de la diversification alimentaire pour caractériser l’alimentation précoce, notamment l’âge d’introduction de certains groupes alimentaires particuliers comme les boissons sucrées et le lait de vache ou encore l’introduction des morceaux. De plus, il ressort que les pratiques d’alimentation précoce recommandées comme l’allaitement ou la diversification alimentaire dans la fenêtre recommandée sont fortement associées entre elles. Des analyses sur les caractéristiques familiales associées à ces pratiques précisent qu’un âge et un niveau d’études maternels élevés sont associés à des pratiques d’allaitement et de diversification plus en accord avec les recommandations, qu’une migration et un faible niveau de revenus sont associés à un allaitement plus long et qu’enfin la présence d’enfants plus âgés dans le foyer est associée à la fois à un allaitement plus long mais aussi à une introduction précoce du lait de vache. Dans une deuxième partie, une analyse a été menée sur les liens entre les pratiques d’alimentation de la première année de vie et la croissance, avec l’étude de l’indice de masse corporelle (IMC) jusqu’à 5 ans ou encore avec le pic et le rebond d’adiposité. Il a été retrouvé que le sexe de l’enfant est un facteur modérateur dans les associations entre les pratiques d’alimentation et la croissance, avec notamment un effet de l’allaitement plus fort chez les filles. Un allaitement plus long est associé à une croissance précoce plus faible, mais les associations retrouvées avec la croissance plus tardive ne sont pas en faveur d’un effet protecteur vis-à-vis du surpoids. Une diversification alimentaire précoce est associée à un IMC plus élevé entre 1 et 5 ans. Les enfants allaités plus longtemps et diversifiés plus tardivement présentent des paramètres de croissance plus faibles la première année mais cette tendance ne se confirme pas systématiquement dans les variables de croissance ultérieures. Enfin, dans une troisième partie, l’influence de la teneur en protéines des préparations infantiles sur la croissance précoce a été étudiée. Cette analyse s’inscrit dans une démarche d’exploration des mécanismes expliquant les liens entre l’alimentation précoce, dont l’allaitement, et la croissance. En effet, des apports élevés en protéines la première année de vie semblent associés à une croissance précoce plus élevée. Cette dernière analyse a permis de confirmer qu’il existe un gradient positif entre la teneur en protéines des préparations infantiles présentes sur le marché et la croissance précoce des enfants : plus la teneur en protéines de la préparation infantile consommée à 4 mois est élevée plus les paramètres de croissance (z-scores du poids, taille et IMC pour l’âge) sont élevés entre 6 et 18 mois. L’ensemble de ces analyses a permis de montrer l’effet de l’alimentation précoce sur la croissance dans l’enfance. Une diversification alimentaire précoce et une teneur en protéines de la préparation infantile élevée sont associées à une croissance précoce plus importante. Les liens entre l’allaitement et la croissance sont plus hétérogènes et ne sont pas tous en faveur d’un effet protecteur de l’allaitement vis-à-vis du risque de surpoids. The protective effect of breastfeeding on obesity risk is highlighted by numerous studies. However, few of these studies have considered other aspects of early nutrition such as complementary food introduction. Thus, the main objective of this thesis was to characterize infant feeding practices, entirely, and then to study the associations with the growth of the child. In the first part, to characterize infant diet, besides breastfeeding duration or age at complementary feeding, it appeared relevant to consider the age at introduction of particular food groups, especially sweet drinks and cow’s milk, or the introduction of the food pieces. In addition, recommended infant feeding practices such as breastfeeding or complementary food introduction in the recommended period are strongly associated with each other. Analyses of related family characteristics indicated that an older maternal age and higher level of education are associated with breastfeeding duration and complementary feeding practices in line with the guidelines. Moreover, migration and low income are associated with longer breastfeeding and that the presence of older children in the household is associated with both longer breastfeeding and early introduction of cow’s milk. A second part focused on the links between infant feeding practices and early growth, through BMI up to 5 years or the peak and the rebound of adiposity. We highlighted that the child’s sex was a moderating factor in the associations between infant feeding practices and growth, with, for instance a stronger effect of breastfeeding in girls. Longer breastfeeding was associated with lower early growth, while the associations with later growth are not in favour of a protective effect of breastfeeding on overweight. Early complementary feeding was associated with a higher BMI between 1 and 5 years. Children with longer breastfeeding and later initiation to complementary feeding had lower growth parameters in the first year, but this trend was not systematically confirmed for later growth parameters. Finally, in a third part, the influence of the protein content of infant formulas on early growth was studied. This analysis is part of an exploration of mechanisms explaining the links between early diet, including breastfeeding, and growth. High protein intake in the first year of life appeared associated with higher growth. This latest analysis confirmed a positive gradient between protein content of infant formulas on the market and early growth: the higher the protein content of the infant formula consumed at 4 months was, the higher the growth parameters between 6 and 18 months were (weight-, height- and BMI-for-age z-scores). Together, these analyses showed the effect of early feeding practices on childhood growth. 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source Theses.fr
subjects Alimentation infantile
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Obésité
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