L’effort en fonction de la difficulté dans la schizophrénie : mesures auto-rapportées, comportementales et psychophysiologiques

L'objectif principal de cette thèse est d'étudier l’effort en fonction de la difficulté, sans prendre en compte la récompense, auprès d’individus ayant un diagnostic de schizophrénie. Contrairement à la littérature qui s’est basée majoritairement sur la théorie de la décision (i.e., la val...

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1. Verfasser: Décombe, Amandine
Format: Dissertation
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creator Décombe, Amandine
description L'objectif principal de cette thèse est d'étudier l’effort en fonction de la difficulté, sans prendre en compte la récompense, auprès d’individus ayant un diagnostic de schizophrénie. Contrairement à la littérature qui s’est basée majoritairement sur la théorie de la décision (i.e., la valeur d'une action dépend des valeurs des bénéfices et des efforts associées), nous nous sommes basés sur la théorie de l’intensité motivationnelle, permettant de faire des prédictions distinctes entre effort et récompense. Selon cette théorie et en accord avec le principe de conservation d’énergie, l’effort est principalement déterminé par la difficulté de la tâche. Les objectifs secondaires de ce travail étaient d'explorer la relation entre effort et symptômes négatifs, mais également les relations entre effort et variables psychologiques (e.g., humeur) et physique (e.g., IMC). A travers quatre études, nous avons exploré l’effort cognitif et physique, tant sur la composante objective (i.e., mobilisation de ressources) que sur la composante subjective (i.e., perception d’effort). De plus, nous avons exploré un exemple de conservation d’énergie, l’utilisation d’outil. La première étude portant sur l’effort cognitif a mis en évidence une dissociation entre effort objectif, évalué par l’activité cardiovasculaire sympathique, et effort subjective, mesuré par une échelle de Likert, dans le groupe schizophrénie : ce groupe mobilisait peu de ressources cognitives et avait de moins bonnes performances par rapport aux individus non-cliniques mais percevait avoir mis autant d’effort que ces derniers. La faible mobilisation de ressources cognitives était associée à la fatigue, facteur rarement étudié dans la schizophrénie qui pourtant semble avoir un impact majeur. Dans une deuxième étude, la perception de l’effort était significativement plus élevée dans la schizophrénie dans une tâche de marche, et accentuée par l’IMC. Dans une troisième étude, les deux groupes avaient des comportements de mobilisation de ressources physiques similaires : les individus avec schizophrénie mobilisaient des ressources physiques dans la tâche facile mais restaient également engager dans les tâches difficiles, comme les individus non-cliniques. Dans une quatrième étude, nous avons mis en évidence que les individus avec schizophrénie anticipaient une réduction d’effort en termes de temps associée à des actions d’utilisation d’outil de manière similaire aux individus non-cliniques. Dans la plupart de nos
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Contrairement à la littérature qui s’est basée majoritairement sur la théorie de la décision (i.e., la valeur d'une action dépend des valeurs des bénéfices et des efforts associées), nous nous sommes basés sur la théorie de l’intensité motivationnelle, permettant de faire des prédictions distinctes entre effort et récompense. Selon cette théorie et en accord avec le principe de conservation d’énergie, l’effort est principalement déterminé par la difficulté de la tâche. Les objectifs secondaires de ce travail étaient d'explorer la relation entre effort et symptômes négatifs, mais également les relations entre effort et variables psychologiques (e.g., humeur) et physique (e.g., IMC). A travers quatre études, nous avons exploré l’effort cognitif et physique, tant sur la composante objective (i.e., mobilisation de ressources) que sur la composante subjective (i.e., perception d’effort). De plus, nous avons exploré un exemple de conservation d’énergie, l’utilisation d’outil. La première étude portant sur l’effort cognitif a mis en évidence une dissociation entre effort objectif, évalué par l’activité cardiovasculaire sympathique, et effort subjective, mesuré par une échelle de Likert, dans le groupe schizophrénie : ce groupe mobilisait peu de ressources cognitives et avait de moins bonnes performances par rapport aux individus non-cliniques mais percevait avoir mis autant d’effort que ces derniers. La faible mobilisation de ressources cognitives était associée à la fatigue, facteur rarement étudié dans la schizophrénie qui pourtant semble avoir un impact majeur. Dans une deuxième étude, la perception de l’effort était significativement plus élevée dans la schizophrénie dans une tâche de marche, et accentuée par l’IMC. Dans une troisième étude, les deux groupes avaient des comportements de mobilisation de ressources physiques similaires : les individus avec schizophrénie mobilisaient des ressources physiques dans la tâche facile mais restaient également engager dans les tâches difficiles, comme les individus non-cliniques. Dans une quatrième étude, nous avons mis en évidence que les individus avec schizophrénie anticipaient une réduction d’effort en termes de temps associée à des actions d’utilisation d’outil de manière similaire aux individus non-cliniques. Dans la plupart de nos études, les prédictions de la TIM ont été retrouvées : l’effort était proportionnel à la difficulté de la tâche. De plus, aucune de nos quatre études avec des échantillons indépendants n’ont mis en évidence de lien entre l’effort et les symptômes négatifs. L’ensemble de nos résultats mettent en évidence que 1) les individus avec schizophrénie présentent des mécanismes liés à l’effort préservés quand celui-ci est indépendant de la récompense 2) il existe une perception anormale de l’effort cognitif et physique dans cette population clinique 3) l’absence de lien avec les symptômes négatifs en l’absence de récompense apportent des arguments en faveur de l’hypothèse de la sous-estimation de la valeur de la récompense pour expliquer en partie les liens entre l’effort et les difficultés motivationnelles dans la schizophrénie. The main objective of this thesis is to study effort as a function of difficulty, without considering reward, in individuals with schizophrenia. Contrary to the literature, which is based mainly on decision theory (i.e., the value of an action depends on the values of the associated benefits and efforts), we relied on the theory of motivational intensity, which allows us to make distinct predictions between effort and reward. According to this theory and in accordance with the principle of conservation of energy, effort is mainly determined by the difficulty of the task. The secondary objectives of this work were to explore the relationship between effort and negative symptoms, but also the relationships between effort and psychological (e.g., mood) and physical (e.g., BMI) variables. Through four studies, we explored cognitive and physical effort, both on the objective component (i.e., mobilization of resources) and on the subjective component (i.e., perception of effort). In addition, we explored an example of energy conservation, tool use. The first study on cognitive effort showed a dissociation between objective effort, assessed by sympathetic cardiovascular activity, and subjective effort, measured by a Likert scale, in the schizophrenia group: this group mobilized few cognitive resources and performed less well than the non-clinical individuals but perceived that they had invested as much effort as the latter. The low mobilization of cognitive resources was associated with fatigue, a factor rarely under consideration in schizophrenia but which seems to have a major impact. In a second study, the perception of effort was significantly higher in schizophrenia in a walking task, and accentuated by BMI. In a third study, both groups had similar physical resource mobilization behaviors: individuals with schizophrenia mobilized physical ressources in the easy task but also remained engaged in the difficult tasks, like non-clinical individuals. In a fourth study, we found that individuals with schizophrenia anticipated a reduction in effort in terms of time associated with tool-using actions in a similar way to non-clinical individuals. In most of our studies, the predictions of the MIT were found: effort was proportional to the difficulty of the task. Furthermore, none of our four studies with independent samples found a relationship between effort and negative symptoms. All our results highlight that 1) individuals with schizophrenia had preserved effort-related mechanisms when effort is independent of reward 2) there is an abnormal perception of cognitive and physical effort in this clinical population 3) the absence of a relationship with negative symptoms in the absence of reward provides arguments in favor of the hypothesis of underestimation of the value of the reward to explain in part the links between effort and motivational difficulties in schizophrenia.</description><language>fre</language><subject>Difficulty ; Difficulté ; Effort ; Motivation ; Schizophrenia ; Schizophrénie</subject><creationdate>2021</creationdate><oa>free_for_read</oa><woscitedreferencessubscribed>false</woscitedreferencessubscribed></display><links><openurl>$$Topenurl_article</openurl><openurlfulltext>$$Topenurlfull_article</openurlfulltext><thumbnail>$$Tsyndetics_thumb_exl</thumbnail><link.rule.ids>230,311,780,885,26981</link.rule.ids><linktorsrc>$$Uhttps://www.theses.fr/2021MON30073/document$$EView_record_in_ABES$$FView_record_in_$$GABES$$Hfree_for_read</linktorsrc></links><search><creatorcontrib>Décombe, Amandine</creatorcontrib><title>L’effort en fonction de la difficulté dans la schizophrénie : mesures auto-rapportées, comportementales et psychophysiologiques</title><description>L'objectif principal de cette thèse est d'étudier l’effort en fonction de la difficulté, sans prendre en compte la récompense, auprès d’individus ayant un diagnostic de schizophrénie. Contrairement à la littérature qui s’est basée majoritairement sur la théorie de la décision (i.e., la valeur d'une action dépend des valeurs des bénéfices et des efforts associées), nous nous sommes basés sur la théorie de l’intensité motivationnelle, permettant de faire des prédictions distinctes entre effort et récompense. Selon cette théorie et en accord avec le principe de conservation d’énergie, l’effort est principalement déterminé par la difficulté de la tâche. Les objectifs secondaires de ce travail étaient d'explorer la relation entre effort et symptômes négatifs, mais également les relations entre effort et variables psychologiques (e.g., humeur) et physique (e.g., IMC). A travers quatre études, nous avons exploré l’effort cognitif et physique, tant sur la composante objective (i.e., mobilisation de ressources) que sur la composante subjective (i.e., perception d’effort). De plus, nous avons exploré un exemple de conservation d’énergie, l’utilisation d’outil. La première étude portant sur l’effort cognitif a mis en évidence une dissociation entre effort objectif, évalué par l’activité cardiovasculaire sympathique, et effort subjective, mesuré par une échelle de Likert, dans le groupe schizophrénie : ce groupe mobilisait peu de ressources cognitives et avait de moins bonnes performances par rapport aux individus non-cliniques mais percevait avoir mis autant d’effort que ces derniers. La faible mobilisation de ressources cognitives était associée à la fatigue, facteur rarement étudié dans la schizophrénie qui pourtant semble avoir un impact majeur. Dans une deuxième étude, la perception de l’effort était significativement plus élevée dans la schizophrénie dans une tâche de marche, et accentuée par l’IMC. Dans une troisième étude, les deux groupes avaient des comportements de mobilisation de ressources physiques similaires : les individus avec schizophrénie mobilisaient des ressources physiques dans la tâche facile mais restaient également engager dans les tâches difficiles, comme les individus non-cliniques. Dans une quatrième étude, nous avons mis en évidence que les individus avec schizophrénie anticipaient une réduction d’effort en termes de temps associée à des actions d’utilisation d’outil de manière similaire aux individus non-cliniques. Dans la plupart de nos études, les prédictions de la TIM ont été retrouvées : l’effort était proportionnel à la difficulté de la tâche. De plus, aucune de nos quatre études avec des échantillons indépendants n’ont mis en évidence de lien entre l’effort et les symptômes négatifs. L’ensemble de nos résultats mettent en évidence que 1) les individus avec schizophrénie présentent des mécanismes liés à l’effort préservés quand celui-ci est indépendant de la récompense 2) il existe une perception anormale de l’effort cognitif et physique dans cette population clinique 3) l’absence de lien avec les symptômes négatifs en l’absence de récompense apportent des arguments en faveur de l’hypothèse de la sous-estimation de la valeur de la récompense pour expliquer en partie les liens entre l’effort et les difficultés motivationnelles dans la schizophrénie. The main objective of this thesis is to study effort as a function of difficulty, without considering reward, in individuals with schizophrenia. Contrary to the literature, which is based mainly on decision theory (i.e., the value of an action depends on the values of the associated benefits and efforts), we relied on the theory of motivational intensity, which allows us to make distinct predictions between effort and reward. According to this theory and in accordance with the principle of conservation of energy, effort is mainly determined by the difficulty of the task. The secondary objectives of this work were to explore the relationship between effort and negative symptoms, but also the relationships between effort and psychological (e.g., mood) and physical (e.g., BMI) variables. Through four studies, we explored cognitive and physical effort, both on the objective component (i.e., mobilization of resources) and on the subjective component (i.e., perception of effort). In addition, we explored an example of energy conservation, tool use. The first study on cognitive effort showed a dissociation between objective effort, assessed by sympathetic cardiovascular activity, and subjective effort, measured by a Likert scale, in the schizophrenia group: this group mobilized few cognitive resources and performed less well than the non-clinical individuals but perceived that they had invested as much effort as the latter. The low mobilization of cognitive resources was associated with fatigue, a factor rarely under consideration in schizophrenia but which seems to have a major impact. In a second study, the perception of effort was significantly higher in schizophrenia in a walking task, and accentuated by BMI. In a third study, both groups had similar physical resource mobilization behaviors: individuals with schizophrenia mobilized physical ressources in the easy task but also remained engaged in the difficult tasks, like non-clinical individuals. In a fourth study, we found that individuals with schizophrenia anticipated a reduction in effort in terms of time associated with tool-using actions in a similar way to non-clinical individuals. In most of our studies, the predictions of the MIT were found: effort was proportional to the difficulty of the task. Furthermore, none of our four studies with independent samples found a relationship between effort and negative symptoms. All our results highlight that 1) individuals with schizophrenia had preserved effort-related mechanisms when effort is independent of reward 2) there is an abnormal perception of cognitive and physical effort in this clinical population 3) the absence of a relationship with negative symptoms in the absence of reward provides arguments in favor of the hypothesis of underestimation of the value of the reward to explain in part the links between effort and motivational difficulties in schizophrenia.</description><subject>Difficulty</subject><subject>Difficulté</subject><subject>Effort</subject><subject>Motivation</subject><subject>Schizophrenia</subject><subject>Schizophrénie</subject><fulltext>true</fulltext><rsrctype>dissertation</rsrctype><creationdate>2021</creationdate><recordtype>dissertation</recordtype><sourceid>RS3</sourceid><recordid>eNqFjL0NwjAUhNNQIGAG3gBECkmBRItAFPw09Mg4z9iSYxs_uwgVBUswQubIJkyCkeipPt3puxtmz9378UIhrA-ABoQ1PChroEbQDGolhOJRh76Dmhn6dsSlulsnfd8ZhbCEBil6JGAx2Nwz59JX3yHNgNvmG7BBE5hOCgZw1HKZ5i0pq-1V3SLSOBsIpgknP46y6WZ9Wm1zdkE6B4mUUBblfH88VEWxqKr_xgeEX00U</recordid><startdate>20211112</startdate><enddate>20211112</enddate><creator>Décombe, Amandine</creator><scope>AOWWY</scope><scope>RS3</scope><scope>~IT</scope></search><sort><creationdate>20211112</creationdate><title>L’effort en fonction de la difficulté dans la schizophrénie : mesures auto-rapportées, comportementales et psychophysiologiques</title><author>Décombe, Amandine</author></sort><facets><frbrtype>5</frbrtype><frbrgroupid>cdi_FETCH-abes_theses_2021MON300733</frbrgroupid><rsrctype>dissertations</rsrctype><prefilter>dissertations</prefilter><language>fre</language><creationdate>2021</creationdate><topic>Difficulty</topic><topic>Difficulté</topic><topic>Effort</topic><topic>Motivation</topic><topic>Schizophrenia</topic><topic>Schizophrénie</topic><toplevel>online_resources</toplevel><creatorcontrib>Décombe, Amandine</creatorcontrib><collection>Theses.fr (Open Access)</collection><collection>Theses.fr</collection><collection>Thèses.fr</collection></facets><delivery><delcategory>Remote Search Resource</delcategory><fulltext>fulltext_linktorsrc</fulltext></delivery><addata><au>Décombe, Amandine</au><format>dissertation</format><genre>dissertation</genre><ristype>THES</ristype><btitle>L’effort en fonction de la difficulté dans la schizophrénie : mesures auto-rapportées, comportementales et psychophysiologiques</btitle><date>2021-11-12</date><risdate>2021</risdate><abstract>L'objectif principal de cette thèse est d'étudier l’effort en fonction de la difficulté, sans prendre en compte la récompense, auprès d’individus ayant un diagnostic de schizophrénie. Contrairement à la littérature qui s’est basée majoritairement sur la théorie de la décision (i.e., la valeur d'une action dépend des valeurs des bénéfices et des efforts associées), nous nous sommes basés sur la théorie de l’intensité motivationnelle, permettant de faire des prédictions distinctes entre effort et récompense. Selon cette théorie et en accord avec le principe de conservation d’énergie, l’effort est principalement déterminé par la difficulté de la tâche. Les objectifs secondaires de ce travail étaient d'explorer la relation entre effort et symptômes négatifs, mais également les relations entre effort et variables psychologiques (e.g., humeur) et physique (e.g., IMC). A travers quatre études, nous avons exploré l’effort cognitif et physique, tant sur la composante objective (i.e., mobilisation de ressources) que sur la composante subjective (i.e., perception d’effort). De plus, nous avons exploré un exemple de conservation d’énergie, l’utilisation d’outil. La première étude portant sur l’effort cognitif a mis en évidence une dissociation entre effort objectif, évalué par l’activité cardiovasculaire sympathique, et effort subjective, mesuré par une échelle de Likert, dans le groupe schizophrénie : ce groupe mobilisait peu de ressources cognitives et avait de moins bonnes performances par rapport aux individus non-cliniques mais percevait avoir mis autant d’effort que ces derniers. La faible mobilisation de ressources cognitives était associée à la fatigue, facteur rarement étudié dans la schizophrénie qui pourtant semble avoir un impact majeur. Dans une deuxième étude, la perception de l’effort était significativement plus élevée dans la schizophrénie dans une tâche de marche, et accentuée par l’IMC. Dans une troisième étude, les deux groupes avaient des comportements de mobilisation de ressources physiques similaires : les individus avec schizophrénie mobilisaient des ressources physiques dans la tâche facile mais restaient également engager dans les tâches difficiles, comme les individus non-cliniques. Dans une quatrième étude, nous avons mis en évidence que les individus avec schizophrénie anticipaient une réduction d’effort en termes de temps associée à des actions d’utilisation d’outil de manière similaire aux individus non-cliniques. Dans la plupart de nos études, les prédictions de la TIM ont été retrouvées : l’effort était proportionnel à la difficulté de la tâche. De plus, aucune de nos quatre études avec des échantillons indépendants n’ont mis en évidence de lien entre l’effort et les symptômes négatifs. L’ensemble de nos résultats mettent en évidence que 1) les individus avec schizophrénie présentent des mécanismes liés à l’effort préservés quand celui-ci est indépendant de la récompense 2) il existe une perception anormale de l’effort cognitif et physique dans cette population clinique 3) l’absence de lien avec les symptômes négatifs en l’absence de récompense apportent des arguments en faveur de l’hypothèse de la sous-estimation de la valeur de la récompense pour expliquer en partie les liens entre l’effort et les difficultés motivationnelles dans la schizophrénie. The main objective of this thesis is to study effort as a function of difficulty, without considering reward, in individuals with schizophrenia. Contrary to the literature, which is based mainly on decision theory (i.e., the value of an action depends on the values of the associated benefits and efforts), we relied on the theory of motivational intensity, which allows us to make distinct predictions between effort and reward. According to this theory and in accordance with the principle of conservation of energy, effort is mainly determined by the difficulty of the task. The secondary objectives of this work were to explore the relationship between effort and negative symptoms, but also the relationships between effort and psychological (e.g., mood) and physical (e.g., BMI) variables. Through four studies, we explored cognitive and physical effort, both on the objective component (i.e., mobilization of resources) and on the subjective component (i.e., perception of effort). In addition, we explored an example of energy conservation, tool use. The first study on cognitive effort showed a dissociation between objective effort, assessed by sympathetic cardiovascular activity, and subjective effort, measured by a Likert scale, in the schizophrenia group: this group mobilized few cognitive resources and performed less well than the non-clinical individuals but perceived that they had invested as much effort as the latter. The low mobilization of cognitive resources was associated with fatigue, a factor rarely under consideration in schizophrenia but which seems to have a major impact. In a second study, the perception of effort was significantly higher in schizophrenia in a walking task, and accentuated by BMI. In a third study, both groups had similar physical resource mobilization behaviors: individuals with schizophrenia mobilized physical ressources in the easy task but also remained engaged in the difficult tasks, like non-clinical individuals. In a fourth study, we found that individuals with schizophrenia anticipated a reduction in effort in terms of time associated with tool-using actions in a similar way to non-clinical individuals. In most of our studies, the predictions of the MIT were found: effort was proportional to the difficulty of the task. Furthermore, none of our four studies with independent samples found a relationship between effort and negative symptoms. All our results highlight that 1) individuals with schizophrenia had preserved effort-related mechanisms when effort is independent of reward 2) there is an abnormal perception of cognitive and physical effort in this clinical population 3) the absence of a relationship with negative symptoms in the absence of reward provides arguments in favor of the hypothesis of underestimation of the value of the reward to explain in part the links between effort and motivational difficulties in schizophrenia.</abstract><oa>free_for_read</oa></addata></record>
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